Titre : |
Traitement implicite des émotions chez les personnes avec autisme : Etudes comportementales et en neuroimagerie |
Type de document : |
Texte imprimé et/ou numérique |
Auteurs : |
Bénédicte HUBERT, Auteur ; Christine DERUELLE, Directeur de thèse |
Année de publication : |
2007 |
Importance : |
146 p. |
Présentation : |
ill. |
Format : |
21cm x 29,7cm x 1cm |
Note générale : |
Bibliogr. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Spectre-autistique traitement-implicite-des-émotions Comportement IRMf |
Index. décimale : |
PAR-D PAR-D - Emotions |
Résumé : |
Pouvoir percevoir et reconnaître une émotion est fondamental pour adapter notre comportement et réguler nos interactions sociales. Mon travail de thèse, présenté dans ce manuscrit, a pour objectif d’étudier comment les émotions sont reconnues les personnes qui présentent de déficits sévères des interactions sociales : les personnes atteintes des pathologies du spectre autistique. Ces pathologies du spectre autistique (ASD) sont des troubles neurodéveloppementaux qui se caractérisent par des altérations qualitatives des interactions sociales, des altérations au niveau de la communication verbale et non-verbale, des intérêts restreints et des comportements et activités stéréotypés et répétitifs. Au sein du traitement des émotions, nous distinguons le traitement implicite qui comprend l’ensemble des modifications automatiques physiologiques, comportementales et cérébrales qui ont lieu lors de la perception d’une émotion sans que l’individu porte son attention sur le contenu émotionnel du stimulus. Par opposition, on parle de traitement explicite des émotions lorsque l’individu porte consciemment son attention sur le contenu émotionnel du stimulus. Bien qu’intimement liés, ces deux types de traitements se dissocient sur les plans fonctionnel, développemental et cérébral ainsi que sur la nature des facteurs qui les influencent. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes plus particulièrement intéressé au traitement implicite des émotions chez les personnes avec autisme car c’est ce type de traitement qui est massivement impliqué lors de nos interactions sociales. Nous avons voulu vérifier l’hypothèse fondée sur les données existantes dans la littérature selon laquelle le déficit des personnes autistes concernait plus les aspects implicites que les aspects explicites du traitement des émotions. Dans ce but, nous avons conduit trois expériences comportementales pour tester d’une part le traitement implicite des expressions émotionnelles faciales, le traitement des émotions véhiculées par les mouvements du corps et enfin, celui des émotions contenues dans des scènes visuelles. Dans ces trois études, nous avons systématiquement comparé les performances des personnes ASD à celles de personnes neurotypiques. Considérés dans leur ensemble, les résultats suggèrent une dissociation entre le traitement implicite des émotions portées par des personnes humaines, traitement qui serait altéré chez les personnes ASD, alors que le traitement implicite des émotions contenues dans des scènes visuelles serait, lui, préservé.
Dans un second temps, et parce que des liens forts unissent le traitement implicite et le traitement explicite des émotions dans la population typique, nous avons voulu étudier aussi le traitement explicite des émotions chez les personnes ASD. Nous nous sommes plus précisément demandé si les aires cérébrales recrutées lors du traitement des émotions étaient ou non les mêmes entre personnes avec et sans ASD. Pour tester cette question, nous avons analysé, grâce à la technique de l’IRMf, les régions cérébrales activées lors d’une tâche de traitement explicite des émotions ainsi que la connectivité effective chez une population typique et une population ASD. Les résultats de cette étude indiquent que les personnes avec ASD semblent utiliser des stratégies plus attentionnellles pour identifier les émotions faciales que les personnes saines et n’activent pas les mêmes zones cérébrales. L’ensemble de ces résultats est discuté dans le cadre des liens entre traitement des émotions et altérations des interactions sociales dans la pathologie autistique. |
En ligne : |
http://www.cra-rhone-alpes.org/IMG/pdf_Traitement-implicite-des-emotions-chez-le [...] |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=678 |
Traitement implicite des émotions chez les personnes avec autisme : Etudes comportementales et en neuroimagerie [Texte imprimé et/ou numérique] / Bénédicte HUBERT, Auteur ; Christine DERUELLE, Directeur de thèse . - 2007 . - 146 p. : ill. ; 21cm x 29,7cm x 1cm. Bibliogr. Langues : Français ( fre)
Mots-clés : |
Spectre-autistique traitement-implicite-des-émotions Comportement IRMf |
Index. décimale : |
PAR-D PAR-D - Emotions |
Résumé : |
Pouvoir percevoir et reconnaître une émotion est fondamental pour adapter notre comportement et réguler nos interactions sociales. Mon travail de thèse, présenté dans ce manuscrit, a pour objectif d’étudier comment les émotions sont reconnues les personnes qui présentent de déficits sévères des interactions sociales : les personnes atteintes des pathologies du spectre autistique. Ces pathologies du spectre autistique (ASD) sont des troubles neurodéveloppementaux qui se caractérisent par des altérations qualitatives des interactions sociales, des altérations au niveau de la communication verbale et non-verbale, des intérêts restreints et des comportements et activités stéréotypés et répétitifs. Au sein du traitement des émotions, nous distinguons le traitement implicite qui comprend l’ensemble des modifications automatiques physiologiques, comportementales et cérébrales qui ont lieu lors de la perception d’une émotion sans que l’individu porte son attention sur le contenu émotionnel du stimulus. Par opposition, on parle de traitement explicite des émotions lorsque l’individu porte consciemment son attention sur le contenu émotionnel du stimulus. Bien qu’intimement liés, ces deux types de traitements se dissocient sur les plans fonctionnel, développemental et cérébral ainsi que sur la nature des facteurs qui les influencent. Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes plus particulièrement intéressé au traitement implicite des émotions chez les personnes avec autisme car c’est ce type de traitement qui est massivement impliqué lors de nos interactions sociales. Nous avons voulu vérifier l’hypothèse fondée sur les données existantes dans la littérature selon laquelle le déficit des personnes autistes concernait plus les aspects implicites que les aspects explicites du traitement des émotions. Dans ce but, nous avons conduit trois expériences comportementales pour tester d’une part le traitement implicite des expressions émotionnelles faciales, le traitement des émotions véhiculées par les mouvements du corps et enfin, celui des émotions contenues dans des scènes visuelles. Dans ces trois études, nous avons systématiquement comparé les performances des personnes ASD à celles de personnes neurotypiques. Considérés dans leur ensemble, les résultats suggèrent une dissociation entre le traitement implicite des émotions portées par des personnes humaines, traitement qui serait altéré chez les personnes ASD, alors que le traitement implicite des émotions contenues dans des scènes visuelles serait, lui, préservé.
Dans un second temps, et parce que des liens forts unissent le traitement implicite et le traitement explicite des émotions dans la population typique, nous avons voulu étudier aussi le traitement explicite des émotions chez les personnes ASD. Nous nous sommes plus précisément demandé si les aires cérébrales recrutées lors du traitement des émotions étaient ou non les mêmes entre personnes avec et sans ASD. Pour tester cette question, nous avons analysé, grâce à la technique de l’IRMf, les régions cérébrales activées lors d’une tâche de traitement explicite des émotions ainsi que la connectivité effective chez une population typique et une population ASD. Les résultats de cette étude indiquent que les personnes avec ASD semblent utiliser des stratégies plus attentionnellles pour identifier les émotions faciales que les personnes saines et n’activent pas les mêmes zones cérébrales. L’ensemble de ces résultats est discuté dans le cadre des liens entre traitement des émotions et altérations des interactions sociales dans la pathologie autistique. |
En ligne : |
http://www.cra-rhone-alpes.org/IMG/pdf_Traitement-implicite-des-emotions-chez-le [...] |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=678 |
|