[article]
Titre : |
Polyhandicap et éprouvé de liberté : un paradoxe quelquefois surmonté |
Type de document : |
Texte imprimé et/ou numérique |
Auteurs : |
Claude CAUBET, Auteur |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
p.102-111 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Polyhandicap Enfermement Etayage Pulsions-de-vie Conscience-de-soi-et-de-l’autre |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
L’enfant polyhandicapé manque, dès les premiers mois de sa vie, les expériences sensorimotrices fondatrices de son développement futur. Privé de communication langagière, souvent porteur d’un déficit sensoriel, n’ayant que pas ou peu de possibilités motrices, totalement dépendant de l’adulte, il vit en même temps un enfermement sur lui- même et une fusion à l’autre, aux effets pernicieux sur sa psyché. Au sein d’une équipe pluridisciplinaire de 20 personnes, 24 enfants polyhandicapés âgés de 4 à 12 ans sont accueillis en externat dans un service spécialisé, lui-même intégré à un institut médico-éducatif situé à Clamart, en banlieue parisienne. La prise en charge en psychomotricité, décidée de façon collégiale, en réunion d’équipe, s’effectue le plus souvent en séances individuelles, quelquefois en petits groupes (pour les enfants ayant acquis la marche), après passation d’un examen psychomoteur.
Dans un cadre fixe, chaleureux, confortable, à travers un étayage à la fois rassurant et contenant, sur un temps de soins souvent très long (plusieurs années), s’instaure une relation où le visage, le regard, la voix, les mains, la peau, les bras du psychomotricien, son corps animé, protecteur et stimulant, vont servir d’appui à une dynamique de vie.
Peuvent alors émerger, dans le meilleur des cas, des compétences relationnelles plus ouvertes, une reconnaissance distanciée de l’autre et de soi, des expressions des émotions et des désirs plus faciles à interpréter, couplées à différentes acquisitions telles que la marche, la propreté, l’autonomie au cours des repas, etc... On observe alors un dégagement de la souffrance, une mise à distance de l’adulte tout puissant. Celui-ci peut ainsi être perçu comme un complice, un ami. La construction d’un bien-être psychique et corporel, acquis de longue lutte, dans un travail de soutien des pulsions de vie, est alors le résultat d’une longue prise en charge et de la tâche quotidienne de l’équipe éducative. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=748 |
in Thérapie psychomotrice et recherches > 155 (2008) . - p.102-111
[article] Polyhandicap et éprouvé de liberté : un paradoxe quelquefois surmonté [Texte imprimé et/ou numérique] / Claude CAUBET, Auteur . - 2008 . - p.102-111. Langues : Français ( fre) in Thérapie psychomotrice et recherches > 155 (2008) . - p.102-111
Mots-clés : |
Polyhandicap Enfermement Etayage Pulsions-de-vie Conscience-de-soi-et-de-l’autre |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
L’enfant polyhandicapé manque, dès les premiers mois de sa vie, les expériences sensorimotrices fondatrices de son développement futur. Privé de communication langagière, souvent porteur d’un déficit sensoriel, n’ayant que pas ou peu de possibilités motrices, totalement dépendant de l’adulte, il vit en même temps un enfermement sur lui- même et une fusion à l’autre, aux effets pernicieux sur sa psyché. Au sein d’une équipe pluridisciplinaire de 20 personnes, 24 enfants polyhandicapés âgés de 4 à 12 ans sont accueillis en externat dans un service spécialisé, lui-même intégré à un institut médico-éducatif situé à Clamart, en banlieue parisienne. La prise en charge en psychomotricité, décidée de façon collégiale, en réunion d’équipe, s’effectue le plus souvent en séances individuelles, quelquefois en petits groupes (pour les enfants ayant acquis la marche), après passation d’un examen psychomoteur.
Dans un cadre fixe, chaleureux, confortable, à travers un étayage à la fois rassurant et contenant, sur un temps de soins souvent très long (plusieurs années), s’instaure une relation où le visage, le regard, la voix, les mains, la peau, les bras du psychomotricien, son corps animé, protecteur et stimulant, vont servir d’appui à une dynamique de vie.
Peuvent alors émerger, dans le meilleur des cas, des compétences relationnelles plus ouvertes, une reconnaissance distanciée de l’autre et de soi, des expressions des émotions et des désirs plus faciles à interpréter, couplées à différentes acquisitions telles que la marche, la propreté, l’autonomie au cours des repas, etc... On observe alors un dégagement de la souffrance, une mise à distance de l’adulte tout puissant. Celui-ci peut ainsi être perçu comme un complice, un ami. La construction d’un bien-être psychique et corporel, acquis de longue lutte, dans un travail de soutien des pulsions de vie, est alors le résultat d’une longue prise en charge et de la tâche quotidienne de l’équipe éducative. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=748 |
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