[article]
Titre : |
Médiation et résilience (R. Feuerstein et B. Cyrulnik) |
Type de document : |
Texte imprimé et/ou numérique |
Auteurs : |
Henriette ENGLANDER, Auteur |
Année de publication : |
2008 |
Article en page(s) : |
p. 53-67 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Apprentissage médiatisé Critères de médiation Éducabilité cognitive Estime de soi Formation des enseignants Médiateur Modifiabilité Résilience Tuteur de résilience |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
Le principe de l’école inclusive n’implique pas seulement que les élèves en grande difficulté d’apprentissage aient leur place en classe ; il intègre aussi celui de la scolarisation de droit des élèves en situation de handicap. Ici et là, il s’agit, comme pour le commun de la population scolaire, de permettre à chacun de s’approprier ou de se réapproprier sa dynamique propre de développement. Tel est le sens de la loi. Mais l’inclusion a un prix et la loi n’a elle-même de sens que si les enseignants disposent de tous les moyens de faire face à l’obligation qui leur est ainsi faite.
Ce principe de l’école inclusive enveloppe évidemment le postulat d’éducabilité, à savoir l’idée selon laquelle toute personne est « modifiable? », quelle que soit par ailleurs l’exception dont elle est porteuse. Considérer donc, fût-ce contre l’évidence, que les élèves qui peinent à apprendre, voire n’apprennent pas, peuvent néanmoins apprendre, c’est admettre qu’en dépit des apparences ils restent capables de pensée formelle ou abstraite. C’est là une donnée de statut anthropologique qui, aujourd’hui encore, demeure fort éloignée d’affleurer à la conscience commune. On doit primordialement à Vygotski d’avoir montré que tout apprentissage passe par la médiation humaine. D’où l’idée, développée ultérieurement par les psychologues qui ont investi cette perspective, que le retard ou la stase du comportement peuvent se comprendre comme défaut ou interruption accidentelle de l’expérience médiatisée. Parmi les nombreuses réponses, toujours à adapter à chaque cas particulier, nous nous intéressons notamment à celle qu’a proposée Reuven Feuerstein : il a élaboré un outil, le PEI, qui est d’ailleurs bien loin de n’être qu’un outil. Les critères de médiation qu’il définit se réfléchissent dans des pratiques dont la « bientraitance? » constitue l’une des dimensions, laquelle nous retient ici pour ce qu’elle se donne comme une condition de possibilité des chances de résilience, concept particulièrement développé par Boris Cyrulnik. Enrichi par la médiation de l’expérience nouvelle et adaptée de l’apprentissage, l’enfant qui se modifie au niveau cognitif mais aussi métacognitif, conatif et social, parce qu’il se construit autrement, parce qu’il récupère sa dynamique de développement, s’ouvre par là même aux possibles de la résilience. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=157 |
in Nouvelle Revue de l'AIS (La) > 42 (juillet 2008) . - p. 53-67
[article] Médiation et résilience (R. Feuerstein et B. Cyrulnik) [Texte imprimé et/ou numérique] / Henriette ENGLANDER, Auteur . - 2008 . - p. 53-67. Langues : Français ( fre) in Nouvelle Revue de l'AIS (La) > 42 (juillet 2008) . - p. 53-67
Mots-clés : |
Apprentissage médiatisé Critères de médiation Éducabilité cognitive Estime de soi Formation des enseignants Médiateur Modifiabilité Résilience Tuteur de résilience |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
Le principe de l’école inclusive n’implique pas seulement que les élèves en grande difficulté d’apprentissage aient leur place en classe ; il intègre aussi celui de la scolarisation de droit des élèves en situation de handicap. Ici et là, il s’agit, comme pour le commun de la population scolaire, de permettre à chacun de s’approprier ou de se réapproprier sa dynamique propre de développement. Tel est le sens de la loi. Mais l’inclusion a un prix et la loi n’a elle-même de sens que si les enseignants disposent de tous les moyens de faire face à l’obligation qui leur est ainsi faite.
Ce principe de l’école inclusive enveloppe évidemment le postulat d’éducabilité, à savoir l’idée selon laquelle toute personne est « modifiable? », quelle que soit par ailleurs l’exception dont elle est porteuse. Considérer donc, fût-ce contre l’évidence, que les élèves qui peinent à apprendre, voire n’apprennent pas, peuvent néanmoins apprendre, c’est admettre qu’en dépit des apparences ils restent capables de pensée formelle ou abstraite. C’est là une donnée de statut anthropologique qui, aujourd’hui encore, demeure fort éloignée d’affleurer à la conscience commune. On doit primordialement à Vygotski d’avoir montré que tout apprentissage passe par la médiation humaine. D’où l’idée, développée ultérieurement par les psychologues qui ont investi cette perspective, que le retard ou la stase du comportement peuvent se comprendre comme défaut ou interruption accidentelle de l’expérience médiatisée. Parmi les nombreuses réponses, toujours à adapter à chaque cas particulier, nous nous intéressons notamment à celle qu’a proposée Reuven Feuerstein : il a élaboré un outil, le PEI, qui est d’ailleurs bien loin de n’être qu’un outil. Les critères de médiation qu’il définit se réfléchissent dans des pratiques dont la « bientraitance? » constitue l’une des dimensions, laquelle nous retient ici pour ce qu’elle se donne comme une condition de possibilité des chances de résilience, concept particulièrement développé par Boris Cyrulnik. Enrichi par la médiation de l’expérience nouvelle et adaptée de l’apprentissage, l’enfant qui se modifie au niveau cognitif mais aussi métacognitif, conatif et social, parce qu’il se construit autrement, parce qu’il récupère sa dynamique de développement, s’ouvre par là même aux possibles de la résilience. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=157 |
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