[article]
Titre : |
Apport des recherches sur la plasticité cérébrale pour comprendre les effets de la rééducation psychomotrice: évidences et réflexions |
Type de document : |
Texte imprimé et/ou numérique |
Auteurs : |
J. TALLET, Auteur |
Article en page(s) : |
p.177-188 |
Mots-clés : |
Apprentissages Environnement enrichi Rééducation basée sur des preuves Neuro-imagerie |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
La rééducation psychomotrice vise à améliorer les fonctions sensorielles, motrices, cognitives et! ou psychosociales de personnes présentant des difficultés d’adaptation ou des troubles. Pour cela, le psychomotricien réalise un bilan exhaustif et objectif des points forts et des déficits de la personne. Il propose ensuite des situations visant à stimuler les fonctions déficitaires dans le but d’obtenir des modifications du/des comportement/s inadapté/s, par le biais de pratiques corporelles. De plus en plus, l’avancée des recherches en neurosciences permet de mieux comprendre les améliorations comportementales en lien avec la rééducation, en dévoilant notamment le phénomène de neuroplasticité qui correspond à la capacité de notre cerveau à modifier sa structure, ses fonctions et ses connexions pour s’adapter à des contraintes diverses. Le modèle des lésions cérébrales focales acquises chez l’homme et l’animal a permis de mettre en évidence les conditions qui favorisent la neuroplasticité et aboutissent ainsi à des améliorations comportementales. D’une part, les apprentissages spécifiques réalisés lors des séances de rééducation en psychomotricité, qui permettent l’acquisition, la rétention et la généralisation d’habiletés (sensorimotrices, cognitives et/ou psychosociales) ou de stratégies (de compensation ou d’auto-régulation) grûce à leur pratique répétée met en jeu la neuroplasticité. D’autre part, les interactions sociales directes, les activités physiques volontaires et les situations nouvelles et stimulantes amenées par la rééducation psychomotrice s’apparentent à un enrichissement du milieu, connu pour stimuler la neuroplasticité. A l’heure actuelle, il parait donc raisonnable de penser que la rééducation psychomotrice est une opportunité unique de stimuler la neuroplasticité en combinant les effets des apprentissages spécifiques et de l’enrichissement du milieu. Néanmoins, les conditions et facteurs favorables à la neuroplasticité ont été mis en évidence par des situations expérimentales de laboratoire et il reste à savoir s’ils ont les mêmes effets dans la pratique clinique. Tout ceci nous amènera à considérer le manque réel de protocoles de recherches visant à objectiver scientifiquement (1) l’efficacité des interventions mises en oeuvre, (2) les conditions d’intervention et les techniques favorisant les effets attendus et (3) les processus sensorimoteurs, cognitifs, psychosociaux et la plasticité cérébrale mis en jeu, en mesurant les changements comportementaux et cérébraux (par imagerie structurelle et fonctionnelle) en lien avec la rééducation. L’avancée des connaissances sur la neuroplasticité nous amènera aussi à encourager le transfert des connaissances issues des neurosciences à la pratique clinique en psychomotricité. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=373 |
in Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l'Enfant - A.N.A.E. > 153 (Mai 2018) . - p.177-188
[article] Apport des recherches sur la plasticité cérébrale pour comprendre les effets de la rééducation psychomotrice: évidences et réflexions [Texte imprimé et/ou numérique] / J. TALLET, Auteur . - p.177-188. in Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l'Enfant - A.N.A.E. > 153 (Mai 2018) . - p.177-188
Mots-clés : |
Apprentissages Environnement enrichi Rééducation basée sur des preuves Neuro-imagerie |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
La rééducation psychomotrice vise à améliorer les fonctions sensorielles, motrices, cognitives et! ou psychosociales de personnes présentant des difficultés d’adaptation ou des troubles. Pour cela, le psychomotricien réalise un bilan exhaustif et objectif des points forts et des déficits de la personne. Il propose ensuite des situations visant à stimuler les fonctions déficitaires dans le but d’obtenir des modifications du/des comportement/s inadapté/s, par le biais de pratiques corporelles. De plus en plus, l’avancée des recherches en neurosciences permet de mieux comprendre les améliorations comportementales en lien avec la rééducation, en dévoilant notamment le phénomène de neuroplasticité qui correspond à la capacité de notre cerveau à modifier sa structure, ses fonctions et ses connexions pour s’adapter à des contraintes diverses. Le modèle des lésions cérébrales focales acquises chez l’homme et l’animal a permis de mettre en évidence les conditions qui favorisent la neuroplasticité et aboutissent ainsi à des améliorations comportementales. D’une part, les apprentissages spécifiques réalisés lors des séances de rééducation en psychomotricité, qui permettent l’acquisition, la rétention et la généralisation d’habiletés (sensorimotrices, cognitives et/ou psychosociales) ou de stratégies (de compensation ou d’auto-régulation) grûce à leur pratique répétée met en jeu la neuroplasticité. D’autre part, les interactions sociales directes, les activités physiques volontaires et les situations nouvelles et stimulantes amenées par la rééducation psychomotrice s’apparentent à un enrichissement du milieu, connu pour stimuler la neuroplasticité. A l’heure actuelle, il parait donc raisonnable de penser que la rééducation psychomotrice est une opportunité unique de stimuler la neuroplasticité en combinant les effets des apprentissages spécifiques et de l’enrichissement du milieu. Néanmoins, les conditions et facteurs favorables à la neuroplasticité ont été mis en évidence par des situations expérimentales de laboratoire et il reste à savoir s’ils ont les mêmes effets dans la pratique clinique. Tout ceci nous amènera à considérer le manque réel de protocoles de recherches visant à objectiver scientifiquement (1) l’efficacité des interventions mises en oeuvre, (2) les conditions d’intervention et les techniques favorisant les effets attendus et (3) les processus sensorimoteurs, cognitifs, psychosociaux et la plasticité cérébrale mis en jeu, en mesurant les changements comportementaux et cérébraux (par imagerie structurelle et fonctionnelle) en lien avec la rééducation. L’avancée des connaissances sur la neuroplasticité nous amènera aussi à encourager le transfert des connaissances issues des neurosciences à la pratique clinique en psychomotricité. |
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https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=373 |
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