[article]
Titre : |
Les différents modèles étiopathogéniques du TDAH au prisme des neurosciences développementales |
Type de document : |
Texte imprimé et/ou numérique |
Auteurs : |
Christophe GAULD, Auteur ; E. MAMIMOUE, Auteur ; R. MIGNON, Auteur ; Pierre FOURNERET, Auteur |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p.265-280 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Trouble déficit de l’attention hyperactivité Neurobiologie Neuropsychologie Environnement Théories |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
Une multitude de théories et de modèles cherchent à fournir des explications des comportements observés chez les sujets avec un TDAH. Cependant, à notre connaissance, il n’existe pas de travail structuré permettant de considérer et comparer l’ensemble de ces théories et modèles. Dans ce travail de revue non systématique, nous détaillons les différentes hypothèses explicatives du TDAH en nous appuyant sur deux cadres conceptuels complémentaires le projet des Research Domain Criteria (RDoC) et le modèle biopsychosocial.
Dans un premier temps, nous présentons de manière non exhaustive les différentes échelles (neuro)biologiques permettant de décrire le TDAH. Entre autres, nous discutons des gènes de susceptibilité et de l’importance des circuits dopaminergiques, des altérations morphologiques et fonctionnelles cérébrales et des atteintes d’autres systèmes Comme le système nerveux central ou le microbiote) dans le TDAH. Aucune de ces données n’est cependant encore utilisable en pratique clinique. Sur le plan computationnel, nous présentons l’intérêt des modèles de prise de décision et d’apprentissage par renforcement pour comprendre le TDAH, en soulignant notamment l’importance historique du modèle cognitivo-énergétique.
Dans un deuxième temps, nous étudions les différentes hypothèses neuropsychologiques du TDAH. Trois principales hypothèses sont retrouvées dans la littérature scientifique le déficit d’inhibition comportementale, l’altération des mécanismes de renforcement et l’hypothèse motivationnelle de l’aversion au délai. Ces hypothèses neuropsychologiques mettent en relation le phénotype comportemental et les déficits neurobiologiques sous-jacents.
Dans un troisième temps, nous explorons les hypothèses environnementales, sociologiques et épistémologiques du TDAH. Nous présentons ainsi l’intérêt de se fonder sur l’exposome pour obtenir un aperçu général sur les différents facteurs environnementaux susceptibles d’interagir avec les comportements et les signatures (neuro)biologiques. Enfin, nous mettons en avant trois types de e pressions » qui s’exercent sur la catégorie de TDAH. Le premier est évolutionniste, puisque la phylogenèse du TDAH pourrait être expliquée en partie par l’évolution de l’espèce humaine sous l’influence de son environnement. Le deuxième type de pression est sociétal, la question se posant de savoir si le TDAH est le reflet d’un dysfonctionnement (neurodéveloppemental) préjudiciable ou s’il s’agit d’un style cognitif relatif et adaptatif à un environnement (dans le contexte de la neurodiversité). Le troisième type de pression, enfin, est épistémologique, dans la mesure où les critères diagnostiques du TDAH sont en constante évolution et sujets à débat.
L’ensemble de ces théories et modèles explicatifs souligne l’intérêt d’une conceptualisation fine de ce que sont les comportements retrouvés dans le TDAH, finesse sémiologique qui s’avèrera nécessaires pour parvenir à faire avancer ces différentes hypothèses explicatives à l’avenir. |
Permalink : |
https://www.cra-rhone-alpes.org/cid/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=507 |
in Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l'Enfant - A.N.A.E. > 184 (Juin 2023) . - p.265-280
[article] Les différents modèles étiopathogéniques du TDAH au prisme des neurosciences développementales [Texte imprimé et/ou numérique] / Christophe GAULD, Auteur ; E. MAMIMOUE, Auteur ; R. MIGNON, Auteur ; Pierre FOURNERET, Auteur . - 2023 . - p.265-280. Langues : Français ( fre) in Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l'Enfant - A.N.A.E. > 184 (Juin 2023) . - p.265-280
Mots-clés : |
Trouble déficit de l’attention hyperactivité Neurobiologie Neuropsychologie Environnement Théories |
Index. décimale : |
PER Périodiques |
Résumé : |
Une multitude de théories et de modèles cherchent à fournir des explications des comportements observés chez les sujets avec un TDAH. Cependant, à notre connaissance, il n’existe pas de travail structuré permettant de considérer et comparer l’ensemble de ces théories et modèles. Dans ce travail de revue non systématique, nous détaillons les différentes hypothèses explicatives du TDAH en nous appuyant sur deux cadres conceptuels complémentaires le projet des Research Domain Criteria (RDoC) et le modèle biopsychosocial.
Dans un premier temps, nous présentons de manière non exhaustive les différentes échelles (neuro)biologiques permettant de décrire le TDAH. Entre autres, nous discutons des gènes de susceptibilité et de l’importance des circuits dopaminergiques, des altérations morphologiques et fonctionnelles cérébrales et des atteintes d’autres systèmes Comme le système nerveux central ou le microbiote) dans le TDAH. Aucune de ces données n’est cependant encore utilisable en pratique clinique. Sur le plan computationnel, nous présentons l’intérêt des modèles de prise de décision et d’apprentissage par renforcement pour comprendre le TDAH, en soulignant notamment l’importance historique du modèle cognitivo-énergétique.
Dans un deuxième temps, nous étudions les différentes hypothèses neuropsychologiques du TDAH. Trois principales hypothèses sont retrouvées dans la littérature scientifique le déficit d’inhibition comportementale, l’altération des mécanismes de renforcement et l’hypothèse motivationnelle de l’aversion au délai. Ces hypothèses neuropsychologiques mettent en relation le phénotype comportemental et les déficits neurobiologiques sous-jacents.
Dans un troisième temps, nous explorons les hypothèses environnementales, sociologiques et épistémologiques du TDAH. Nous présentons ainsi l’intérêt de se fonder sur l’exposome pour obtenir un aperçu général sur les différents facteurs environnementaux susceptibles d’interagir avec les comportements et les signatures (neuro)biologiques. Enfin, nous mettons en avant trois types de e pressions » qui s’exercent sur la catégorie de TDAH. Le premier est évolutionniste, puisque la phylogenèse du TDAH pourrait être expliquée en partie par l’évolution de l’espèce humaine sous l’influence de son environnement. Le deuxième type de pression est sociétal, la question se posant de savoir si le TDAH est le reflet d’un dysfonctionnement (neurodéveloppemental) préjudiciable ou s’il s’agit d’un style cognitif relatif et adaptatif à un environnement (dans le contexte de la neurodiversité). Le troisième type de pression, enfin, est épistémologique, dans la mesure où les critères diagnostiques du TDAH sont en constante évolution et sujets à débat.
L’ensemble de ces théories et modèles explicatifs souligne l’intérêt d’une conceptualisation fine de ce que sont les comportements retrouvés dans le TDAH, finesse sémiologique qui s’avèrera nécessaires pour parvenir à faire avancer ces différentes hypothèses explicatives à l’avenir. |
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