L’Information Psychiatrique : Troubles des conduites et troubles envahissants du développement chez l’enfant et l’adolescent. (2011)

Numéros spéciaux

La revue L’Information Psychiatrique propose un dossier spécial sur les roubles conduites et les TED dans son cinquième fascicule de 2011.

1. Garcin V. Introduction de cadrage sur le processus de révision de la CIM-10 en pédopsychiatrie. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):355-357.

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2. Ossola F. Pour un DSM à la française ?. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):359-361.

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3. Bursztejn C. Les classifications en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : questions épistémologiques. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):363-367.

La situation des classifications en pédopsychiatrie est complexe : il existe plusieurs systèmes classificatoires, chacun d’eux a connu plusieurs révisions au cours de ces dernières années. Cet article compare les conceptions de la CIM, du DSM et de la classification française spécifique à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) et discute les questions épistémologiques soulevées par ces systèmes. Ces questions devraient être prises en compte dans le processus d’élaboration de la nouvelle version de la CIM.

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4. Georgieff N. Troubles des conduites, classification actuelle, problèmes et enjeux. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):369-374.

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5. Gétin C. Déficit de l’attention/hyperactivité : le point de vue des familles. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):375-378.

Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) est un trouble « neuro-psycho-développemental », ce trouble est le plus prévalent en psychopathologie de l’enfant, avec 5,6 % des enfants d’âge scolaire en France [3]. En l’absence de diagnostic, il entraîne une souffrance à la fois à la maison et à l’école car l’enfant est rejeté à la fois par ses pairs et par les adultes. Les parents sont à l’initiative du diagnostic dans la moitié des cas et ce après un temps moyen d’errance de plusieurs années. Ce diagnostic est porté par des spécialistes après un délai moyen d’attente d’un rendez-vous spécialisé de huit mois auquel s’ajoute un second délai de huit mois qu’une médication soit proposée. Les parents souhaitent une classification qui permette une meilleure compréhension du trouble, qui contribue à aider au mieux leur enfant. Une reconnaissance du handicap cognitif que génère le trouble est nécessaire pour une bonne prise en charge des enfants, afin de leur assurer une intégration scolaire, une insertion professionnelle et une bonne qualité de vie.

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6. Lecendreux M. TDAH, classification actuelle, problèmes et enjeux. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):379-382.

Harmonsier les terminologies autour du TDAH apparaît comme une nécessité afin que ce trouble complexe et souvent mal compris du grand public et des acteurs de santé puisse être reconnu et traité dans les meilleures conditions. Le terme d’hyperkinésie utilisé par la CIM-10 laisse peu de place à la dimension neurocognitive du trouble qui est décrite dans le déficit attentionnel (DSM) et approchée dans la classification française (CFTMEA). Le terme d’hyperkinésie ou de trouble hyperkinétique de la CIM-10, d’ailleurs peu usité dans le langage courant, risque de faire méconnaître la dimension psychopathologique pourtant essentielle du déficit de l’attention et des fonctions exécutives en orientant vers un trouble exclusivement ou principalement comportemental. Cette approche nous apparaîtrait souhaitable et plus en accord avec les trajectoires développementales du trouble, et en particulier avec l’évolution fréquente vers la forme avec déficit attentionnel de l’adulte.

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7. Chamak B. Troubles des conduites. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):383-386.

Le dépistage précoce des troubles des conduites a suscité de vives réactions. Le rapport Inserm publié en 2005 préconisait un dépistage à 36 mois alors même que les symptômes des troubles des comportements diminuent avec l’âge dans plus de 90 % des cas. Les inquiétudes des parents et les difficultés des enseignants aboutissent à des consultations qui se concrétisent parfois par la prescription de psychotropes. L’élargissement des critères diagnostiques en pédopsychiatrie et les nouveaux modes de vie et de valeurs qui recherchent l’optimisation des compétences cognitives et sociales peuvent être mis en relation avec l’augmentation de prescriptions de psychotropes aux enfants et aux adolescents. Les transformations des catégories jouent un rôle central dans les représentations et les traitements, d’où l’importance de réfléchir aux changements en cours.

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8. Raynaud J-P. « Ce qui reste et n’a pas été pris en compte : les TED-NOS ». L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):387-392.

Cet article rend compte de la communication présentée lors de la journée d’étude, de formation et de recherche « Comment classifier/déclassifier sans stigmatiser », organisée par le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS, Lille, France) et le CERMES3-Eq. CESAMES, avec la participation de la Fédération française de psychiatrie, de l’Information Psychiatrique et d’associations d’usagers (Paris, 24 novembre 2010). Elle porte sur les catégories « Autres TED » et « TED sans précision » de la CIM-10 et la catégorie « TED-NOS » du DSM-IV. Au moment où ces deux classifications sont en train d’être révisées, l’auteur pose la question de la pertinence et du devenir d’une catégorie diagnostique qui représente plus de la moitié de l’ensemble des TED, tout en reposant sur des critères de diagnostic flous ou d’exclusion. Des propositions concrètes sont avancées, étayées par la littérature internationale, pour améliorer les sous-catégories des TED.

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9. Tordjman S. Évolution du concept d’autisme : nouvelles perspectives à partir des données génétiques. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):393-402.

Les études génétiques et la clinique des maladies génétiques associées à l’autisme, mettent en évidence des données qui dépendent des classifications diagnostiques utilisées et du phénotype d’autisme considéré. À partir de ces données seront discutées l’évolution des résultats en fonction de celle des critères diagnostiques et les mécanismes permettant d’expliquer comment des maladies génétiques très différentes peuvent aboutir à un tableau clinique commun d’autisme. Les retombées sur le développement de nouvelles perspectives quant à la classification des troubles autistiques et au concept d’autisme seront notamment discutées avec la proposition, en conclusion, de changer la grille de lecture des troubles autistiques en se situant dans une approche dynamique permettant de regrouper différents syndromes autistiques sous un même mécanisme étiopathogénique, le mécanisme d’épigenèse.

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10. Chamak B. Autisme et stigmatisation. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):403-407.

L’autisme, syndrome hétérogène aux origines multiples, est défini comme un trouble de la communication et des interactions sociales. Depuis les années 1990, l’élargissement des critères diagnostiques et la mobilisation des associations ont changé les représentations et le degré de stigmatisation associé aux personnes diagnostiquées et à leur famille. Analyser les conséquences de ces transformations permet de mieux appréhender l’impact des modifications des classifications actuelles et les différences d’un pays à l’autre. Avec le développement, dans les pays anglo-saxons, du mouvement pour les droits des personnes autistes, certains adultes ont adopté le diagnostic comme une sorte de reconnaissance sociale, mais pour d’autres, il constitue une forme de stigmatisation. Le diagnostic peut être bénéfique surtout lorsqu’il ouvre droit à des aides et un support social mais il peut aussi avoir un effet délétère en termes de « médicalisation » de la vie de la personne.

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11. Jupille J. Hyperactivité et troubles des conduites : des diagnostics controversés. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):409-415.

Les troubles de l’attention et du comportement chez l’enfant suscitent des controverses qui débordent largement le monde médical. De façon diffuse ? mais non moins vive ? ces désaccords se retrouvent dans l’espace public où une multitude d’acteurs se disputent la meilleure façon de rendre compte du problème. Schématiquement, approches naturalistes et relationnelles polarisent deux registres d’interprétations. La mobilisation de certains parents et les possibilités accrues d’accès à l’information ? notamment grâce à Internet ? contribuent à l’élaboration de conditions particulières d’accès aux soins. Parallèlement aux difficultés scolaires qui sont le motif majeur de consultations médicales, les parents fondent l’espoir que le diagnostic et la prise en charge amélioreront leur qualité de vie et celle de leur enfant.

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12. Dubrulle E. Intervention d’Emmanuel Dubrulle. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):417-419.

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13. Langloys D, Herault M, Gerhards V, Piloquet D. Déclaration du collectif Autisme. L’information psychiatrique ;2011 ;87(5):421-422.

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