Psychologie Clinique : Actualité de la psychose infantile et de l’autisme. (2009)

Numéros spéciaux

La revue Psychologie Clinique propose un dossier spécial sur l’autisme dans son second fascicule de 2009.

1. Wacjman C, Douville O. Présentation. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):5-6.

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2. Menès M. Des conséquences de l’incroyance. À propos de la réalité psychique ;2009 ;28(2):7-16.

Par la voie de la Verwerfung, l’incroyance de la science dans les limites rejoint assymptomatiquement une des réalités qui en est l’objet : la psychose. Ainsi sont en continuité deux forclusions, celle révélatrice d’un défaut structurel dans le sujet et celle révélatrice d’un malaise de civilisation dans la société. Les conséquences de ce rejet dans l’accueil et les soins des malades mentaux sont massives, le plus flagrant se manifestant dans un abandon généralisé. Dans la clinique infantile, la méconnaissance de la psychose entraîne tout autant de risques de non assistance en personnes en danger, tant du côté du sujet malade que de celui de son environnement. Des exemples cliniques en donneront l’illustration.

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3. de Mijolla-Mellor S. La mégalomanie, meurtrière de l’enfant. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):17-25.

L’auteur confronte l’enfant meurtrier et l’enfant victime de meurtre en utilisant l’opérateur conceptuel commun de la mégalomanie. C’est elle qui va armer l’enfant criminel, en pensée et parfois dans la réalité, mais c’est aussi elle qui envahit le parent infanticide en réduisant la petite victime à un objet possédé dont on peut se débarrasser ou qui peut lui apparaître comme un simple otage dans un acte meurtrier dont la visée est de punir l’autre adulte. Si tout un chacun doit fantasmatiquement tuer en lui l’enfant idéal qui l’empêcherait d’exister comme individu réel et donc limité, comment penser la mégalomanie qui, en conservant quelque chose de cette idéalisation, tue alors un objet vivant ?

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4. Dessons M. L’effondrement et les agonies primitives dans la clinique des psychoses infantiles. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):26-38.

Cette réflexion part du constat de l’irreprésentabilité des angoisses archaïques de type agonies primitives, autrement appelées terreurs sans nom, et qui se signalent souvent dans la clinique par la crainte d’un effondrement imminent : angoisses de chute, de trou noir et d’anéantissement. Est questionnée et illustrée dans cet article l’expression clinique de l’agonie primitive, ne pas cesser de tomber, dans son caractère de réalité pour l’enfant psychotique. L’auteur présente des séquences cliniques d’une enfant de sept ans qui exprime de différentes manières ses angoisses massives d’effondrement et de chute ou encore d’engloutissement dans un trou. Quelque chose du vécu originel de l’effondrement précoce fait retour dans le réel, sous la forme de la vision hallucinatoire d’un trou dans le sol. Dans le transfert, on assiste également à la répétition en séance d’un holding défaillant. L’actualisation transférentielle des agonies primitives, à condition d’être accueillie et interprétée, présenterait ainsi un triple intérêt thérapeutique. Notamment celui de désenclaver l’expérience primitive de la défaillance inaugurale cause de l’effondrement originaire, à travers justement l’utilisation des défaillances du thérapeute.

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5. Abramson I. Les réactions psychotiques de l’enfant. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):39-52.

Cette étude porte sur les réactions psychotiques chez l’enfant dont le moi est établi. Les manifestations de dissociation qui sont décrites correspondent à une altération de l’organisation psychique défensive chez l’enfant confronté à une modification durable de l’état émotionnel maternel. L’auteur expose les observations cliniques mettant en évidence la modification de l’état d’attention volontaire en un état de sensibilité excessive à l’environnement. Une constatation s’impose : la souffrance qui implique normalement la relation à l’objet est ramenée à l’état de signal et c’est la répétition motrice qui prend la place de la remémoration. L’interrogation théorique qui en ressort porte sur la distinction entre les défenses spécifiques de l’installation d’un état de folie et la régression transitoire de l’enfant à la phase de dépendance primaire au coure de laquelle les perceptions sensorielles s’inscrivent dans le système signifiant. L’application thérapeutique de cette hypothèse consiste à adopter les rythmes sensoriels qui condensent l’objet du langage et l’effet du langage, pour rendre à la perception sa fonction d’annonce du souvenir, et aux signes, leur qualité de message.

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6. Benhaim M. Winnicott, l’Autre et la théorie de l’esprit. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):53-60.

Ce texte propose quelques articulations entre un article de Winnicott « L’esprit et ses rapports avec le psyché-soma », le concept de grand Autre chez Lacan, une question essentielle telle que la construction de l’altérité chez le bébé et enfin, le champ pathologique que recouvrent les défaillances de cette construction. (Troubles autistiques, dépression (maternelle), troubles limites tels que la délinquance).

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7. Vidal J-M. Jeux d’appropriation du tiers et ouvertures chez des enfants autistes. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):61-82.

Notre repérage sémiologique quant à la manière dont les autistes traitent et maltraitent les principales Formes symboliques (personnes, objets et signes langagiers) aboutit au constat que leur trouble les amène à rompre les relations structurales triadiques entre ces diverses formes, pour les faire fonctionner sur un mode dyadique de collage de signaux à des stimuli sources de sensations. Ce repérage nous a amené à ouvrir le cadre psychothérapeutique à des jeux d’appropriation, par l’enfant, des relations triadiques entre les personnes. Un cas clinique permet d’illustrer la dynamique de tels jeux et jusqu’à leurs limites ? éclairant du même coup le fonctionnement autistique. L’altération autistique nous paraît formulable en terme de double fonctionnement psychique ou d’oscillations plus ou moins fréquentes et prolongées, entre ouvertures à notre monde de formes symboliques tiercéïsées, et fermetures dans leur monde autistique dé-tiercéïsé ou désymbolisé. Ce repérage nous amène à interroger en retour ce verrou de la symbolisation qui nous préserverait de retourner dans le monde autistique des simples sensations.

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8. Maleval J-C. Les autistes entendent beaucoup de choses, mais sont-ils hallucinés ?. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):83-101.

L’autisme de Kanner est-il compatible avec la présence d’hallucinations verbales ? À la différence de l’opinion couramment admise, en l’une de ses rares indications sur l’autisme, Lacan semble répondre positivement. Pourtant les données cliniques ne laissent guère de doute sur le fait que des hallucinations visuelles se rencontrent chez les autistes, mais que les hallucinations verbales sont d’une grande rareté. L’hypothèse selon laquelle la structure autistique s’ancre dans un refus de prendre une position d’énonciation, conduisant le sujet à couper le langage de la jouissance vocale, paraît rendre compte de ce phénomène, puisque l’hallucination verbale est une énonciation déviée.

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9. Wacjman C. Actualité de l’autisme. Psychologie Clinique ;2009 ;28(2):102-111.

Quelles conceptions a-t-on aujourd’hui de l’autisme, défini comme un handicap et soumis légalement à l’obligation scolaire ?

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